Interview : Audrey Morandat

Cette semaine rencontre avec Audrey Morandat, groom du célèbre cavalier Français Simon Delestre !

 - Peux-tu te présenter ?

Je m'appelle Audrey Morandat, j'ai 26 ans, je suis originaire d'un petit village du sud de la Drome, je monte a cheval depuis l'age de 10 ans. J'ai fait comme étude un BEPA Soigneur Aide Animateur à l'institut sandar à Limonest, j'ai continué sur un Bac pro CGEA à Carpentras que j'ai terminé a Vestric et Candiac, à coté de Nimes.

 Puis je me suis lancé sur un BTS ACSE aux Sardieres a Bourg en Bresse, que j'ai vite abandonné puisque l'ecole et moi, ca n'a jamais fait bon menage. J'ai terminé par un BP JEPS au centre de formation Pegase de Bourg en Bresse. Avant d'arriver chez Simon, j'ai été pendant deux années groom concours aux chez Laurent Guillet, avant ca j'etais groom en free lance. J'ai également été chef d’écurie dans une écurie d’élevage aux alentours de bourg en Bresse, travailler pour les ventes Fences, et egalement commencé une activité d'élevage de poney de sport que j'ai cessé avant de me délocaliser en Lorraine. - Pourquoi ce métier et pas un autre ? C'est arrivé un peu par hasard, j'etais très attirée par le monde du concours et a la fois bridé par mon petit niveau.. Un jour mon coach de l’époque m'a demandé si ça m'intéresserait de groomer puisqu'il avait des amis qui étaient à Chazey pour le CSI** de septembre 2015

.- Cela fait combien de temps que tu es groom ?

 Donc j'ai commencé en septembre 2015 a Chazey sur Ain avec une cavalière amateur suisse avec qui je faisais du 1*. J'attaque ma 5eme année de grooming. J'ai fais une saison avec elle et ses amies que je groomais également, puis j'ai fait un break pour passer mon monitorat, a la suite du quelle j'ai passé mon permis poid lourd et ma fimo. J'ai ensuite été embauché chez Laurent Guillet à Lent dans l'Ain

.- Tu es aux côtés de Simon Delestre depuis quelques temps maintenant, peux-tu nous raconter comment tu es arrivée chez Simon ? 

Ça fait un an que je travail avec Simon, c'est également un hasard puisque j'avais comme projet de partir a Wellington, afin de travailler mon anglais. A vrai dire tout était  prêt pour que je parte, Visa ... Et début décembre, Simon m'a contacté pour que j'aille travailler chez lui, c’était un gros dilemme pour moi, puisque j'avais 2 places de rêve qui s'offrait a moi. Apres avoir pesé le pour et le contre, je me suis retrouver a aller chez Simon. Choix que je ne regrette absolument pas.

- Peux-tu nous expliquer une journée type à la maison et une journée type en concours? 

Journée type en concours: Elle démarre généralement à 5h, je commence par donner le foin, enlever les bandes de repos et les soins, si les chevaux ont sautés la veille ou tout simplement s'ils en ont besoin, ce qui dépend de mon jugement et celui de Simon. Il se met a cheval sur le premier pour 6h. Reste environ 30/45minutes sur chaque, pendant ce temps, je fais les boxes et tourné d'eau. Vers 7h30/8h les chevaux sont au box, mangent leurs rations de grains, et cest aussi l'heure du petit dejeuné pour moi. 8h30, je commence les soins, pansage, massage nettoyage des cuirs. 

Une fois les soins terminés, je m'accorde un petit temps de repos, il faut énormément gérer son temps de sommeil, on a l’inconvénient surtout pendant les indoors d'avoir des temps de nuit très court, souvent entre 4/5h. Viens le repas de midi, suivit d'une petite ballade digestive en main pour chacun. 

Puis les épreuves commencent généralement avec un temps de préparation différent pour chacun des chevaux dont je m'occuper, la préparation de mon sac de paddock a chaque cheval également. S'en suit a chaque retour de parcours, les soins des chevaux, le déshabiller, la douche si nécessaire, puis la glace sur les jambes, nettoyage de cuirs ... Une journée type a la maison: Tout dépend a quel heure Simon de met a cheval; 

Pour cet exemple, on va partir du principe ou il commence a 6h30. Donc on commence a 5h30, on donne le foin, on met un premier lot de chevaux au marcheur et prépare le premier cheval pour Simon. Aux alentours de 7h, on donne les croquettes. Toute la matinée, on prépare et on remballe les chevaux qui sortent, on enchaîne les lots marcheurs, pour la finir a de nouveau donner les croquettes a midi. L'apres midi, on continue de sortir les chevaux, et les chevaux de tètes retournent aux marcheurs, et au fait également un roulement de spa pour les chevaux. On donne le foin vers 17h. La journée se termine vers 18h avec un nouvelle tournée de croquette.

-Quels sont tes produits de soins indispensables ? 

J'utilise beaucoup le traumeel, le tendonile, pour tout ce qui est massage. 

Pour le rituel soin beauté, c'est le talc, le vinaigre ménager et l'huile d'amande douce mes indispensables.

-comment faire des pions rapidement, qui tiennent et qui sont beaux ?

 Alors si jamais vous avez le secret, je le veux bien ! Je suis loin d’être la plus rapide pour natter, ça peut me prend entre 20 et 40 minutes (des-fois plus), tout dépend le type de crinières. Mais pour moi, plus les nattes sont serrées, plus elles ont de chance d’être jolie et de tenir évidemment. 

 -Que penses-tu des écoles de groom ? 

 Je sais que maintenant il existe des formations de groom en France. Mais je ne pense pas qu'on ait nécessairement besoin de celui ci, si on est motivé, curieux et intéressé; on peut tout a fait apprendre tout ce qu'un groom a besoin de savoir sur le tas. Et d'autant plus, qu'on apprend tout les jours, chaque situation, chaque cheval est différent.

- Que fais-tu sur au dos ainsi qu'aux articulations des chevaux avant et après l'effort ?

 En amont d'un parcours, je masse généralement toute la ligne du dessus au traumeel pour chauffer le dos et surtout le relâcher afin qu'il fonctionne au mieux durant le parcours. Au retour d'un parcours, j'utilise une couverture de massage, qui est magnétique et massante, afin de diminuer les tensions musculaires accumulées pendant un parcours et de limiter les courbatures.

- Lequel des chevaux que tu groom est ton chouchou ?

 Je ne pense pas avoir de Chouchou, car toute les relations que j'ai avec mes chevaux sont différentes mais forcement j'ai plus de complicité avec Ryan et Uccello. 

 Ce n'est pas du tout le même genre de relation que j'ai avec l'un et l'autre.

 - Quel est le plus difficile dans le métier ?  Ce qui peut être difficile, ce sont tout les kilomètres qu'on engloutis toutes les semaines. Et les journées à rallonge .. Mais le but est d'aimer ce qu'on fait et quand on aime, on le fait avec plaisir; C'est ça le plus important !

Un grand merci à Audrey d'avoir jouée le jeu et d'avoir répondu aux questions !